Grosse sélection en ce mois de juillet 2013 avec 41 photographies…
La situation de la première m’a bien fait rire car j’avais l’impression d’être au Vietnam ou au Cambodge. Quatre personnes sur un vélo, une première pour moi à Tokyo. J’étais moi-même sur mon vélo, cette maman roulait à vive allure si bien que j’ai fait ce cliché comme j’ai pu, une main sur le guidon, l’autre à récupérer mon appareil, à le mettre devant mon œil et à cadrer, au milieu de la rue. Pas raisonnable du tout mais irrésistible !
Peu de temps après, nous faisions des tests de nouvelles montures de lunettes pour Cyril et quand il a essayé ces Mikli, j’ai aussi eu ce réflexe de le photographier aussitôt, en plein magasin, devant les vendeurs embarrassés mais amusés.
Juillet est aussi synonyme des premières pluies diluviennes estivales qui durent 15 ou 30 minutes et sont suivies d’éclaircies qui donnent des cieux ou des gouttes traversées par des rayons du soleil tout à fait saisissants.
Je me suis rendu à Opera city gallery pour l’exposition Why not live for art où j’ai trouvé ces Rolling tommy sushi – beau jeu de mots – de Yukio Fujimoto et cette superbe copie d’un des maîtres du Pop art faite à la sauce de soja par Tsuyoshi Ozawa. Au Pola museum annex, j’ai aussi retrouvé avec plaisir le collectif Plaplax qui fait des installations interactives dont celle-ci qui consiste à taper un mot avec un clavier d’ordinateur, chaque lettre correspondant à un parfum différent qui se mélange sur un rond de papier posé sous les tuyaux.
Pour mes portraits à la sauvette du mois, je suis allé à Ginza et j’en ai fait beaucoup. Je n’en montre qu’un tiers ici…
Il y a aussi eu le festival du Brésil au parc Yoyogi, un festival qui vous fait bouillir le sang grâce à son ambiance. Sans être jamais allé dans le pays, je me suis dit que cela devait être une expérience grandiose tellement ils ont la musique dans le sang. Entre filles ultra sexy et groupes de musique à tout va, il y a eu la troupe Barra vento – uniquement composée de percussions qui m’ont explosé les oreilles – mais qui m’a fait bouger inconsciemment tout en prenant des photographies. Il y avait juste à côté de moi ces deux danseurs avec la jeune femme qui se penchait contre moi et au milieu de la foule, les très impressionnants acrobates de copoeira. Génial !
Enfin, il y eu ma très longue promenade sur le Rainbow bridge de la baie de Tokyo. Une première pour moi car je voulais le traverser en vélo pour aller à un barbecue qui avait lieu à Odaiba. Si j’ai pu profiter d’un panorama que je n’avais jamais admiré aussi tranquillement, notamment depuis les plateformes qui se trouvent au niveau des deux piliers, j’ai pesté – en bon français que je suis – contre les architectes et sans aucun rapport, les règles qui polluent notre quotidien dans ce pays.
Contre les constructeurs de cette structure donc qui n’ont pas été capables d’en faire une attraction pour les piétons – la voiture est reine dans les pays développés mais elle est l’impératrice ultime dans Tokyo – et qui n’ont installé qu’une voie piétonne ridicule, à peine assez large pour deux personnes si bien qu’il faut se tourner pour laisser passer les gens dans l’autre sens. De plus, cette voie est collée à celle des véhicules qui passent à toute allure dans un vacarme effrayant, quand ce n’est pas les camions qui font même vibrer la structure entière, comme le ferait un séisme. Pas du tout agréable donc.
Contre les règles qui bouffent le Japon d’une manière générale et sur le pont parce qu’on ne peut pas faire de vélo et l’on doit fixer à sa roue arrière un espèce de chariot en bois avec quatre petites roues fabriqué avec trois clous par un grand-père à la retraite, chariot qui remonte et bloque la roue à chaque aspérité du chemin… une vraie galère. Il n’y a donc pas de voie pour les deux roues non motorisés et comme la voie piétonne est très étroite, monter sur son vélo est donc interdit. D’autre part, quand on a un vélo, on passe par le côté sud quand on va vers Odaiba et le côté nord quand on va vers Tokyo. C’est comme ça et pas autrement ! Je voulais faire des panoramas pendant la journée avec la vue sur Tokyo, impossible ! Enfin, la voie piétonne ferme à 21h si bien qu’il faut entrer sur le pont avant 20h30, la traversée prenant 30 minutes. Tout cela gâche littéralement l’excitation qu’on peut avoir avant d’y mettre les pieds.
Demander aux troufions d’infortune qui servent de gardes le pourquoi du comment est comme de demander à Bachar el-Assad de quitter le pouvoir en Syrie : un mur.
Mais bon, enjoy the pictures!
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