Les portraits du jour avaient pris toute la place disponible dans ma vie (de mai 2011 à décembre 2012) et je n’avais pas voyagé depuis bien longtemps. Fin mars, début avril, je me suis rendu à Hokkaido avec Cyril. Nous sommes allés y faire du ski et une grande balade en voiture.
Visiter et faire du ski dans la grande île du nord me démangeait depuis un bon moment. C’est enfin chose faite. Nous sommes allés à Niseko, une des stations les plus connues et très fréquentée par des Australiens et Neo-Zélandais en manque de neige. Il y en avait encore pas mal et nous avons eu une journée d’excellente poudreuse grâce à une nuit de précipitations glacées. Quand on vient de France et qu’on a essayé les très grandes Trois vallées, Les deux Alpes, Courchevel ou autre, la taille des stations au Japon n’est pas du tout à la hauteur. J’ai découvert un peu trop tard qu’il y avait moyen de faire des randonnées à ski dans des zones sous surveillance, grâce à un guide, ce qui doit être bien plus intéressant. Niseko est certes un endroit conséquent, mais avec seulement trois petites vallées et un passage compliqué de l’une à l’autre, je l’ai trouvée relativement décevante par rapport au déplacement. Une chose est sûre, c’est là qu’on trouve la meilleure neige du Japon et en janvier-février, ce doit être grandiose. Avec l’ambiance « ski », il est facile de faire des rencontres et nous avons passé de bonnes soirées.
Nous avons eu le droit au spectacle magnifique de la vue sur le mont Yotei qu’on compare au mont Fuji.
L’autre raison de mon envie de me rendre à Hokkaido était de voir le panorama de la ville depuis le mont Hakodate. Nous avons eu une météo incroyable et un panorama nocturne qui nous a coupé le souffle, comme je m’y attendais. Reste que je suis resté plus de 30 minutes dans un vent de -2°C pour faire toutes mes photographies… c’était assez dur ! Mais le résultat en vaut la peine !
Le gros point noir du voyage fut mon passage au poste de police de Hakodate le 1er avril. Si si ! J’avais garé la voiture la veille du mauvais côté (Hein ? Quoi ?) et me suis pris une amende de 15.000 yens et deux points de mon permis. La pilule a eu du mal à passer. De plus, je me suis retrouvé enfermé dans une salle d’interrogatoire de 2,5m² avec deux policiers pour me prendre le procès verbal. Ambiance… Nous sommes à peu près sûr d’avoir été dénoncé par un voisin ou une voisine qui n’avait rien de mieux à foutre car en passant le lendemain dans la même rue, il y avait des voitures partout… Envie de vomir ! La balade dans le vieux quartier avec ses rues en pentes, ses églises/temples de toutes confessions, son vieux bâtiment du gouvernement fut donc plus rapide que prévu. Il y a aussi une trace de la présence française avec Goryokaku, un fort à la Vauban qu’on peut bien voir depuis la tour construite pour le monument.
Il y eut aussi Sapporo, la « capitale » avec son carrefour bien connu, sa galerie marchande très longue qui traverse plusieurs quartiers, son ancienne usine de Sapporo beer avec son vieux bâtiment en brique rouge, son ancien bâtiment du gouvernement lui aussi rouge et enfin sa faune, avec une jeunesse fascinante, imitation provinciale du style Shibuya. J’ai adoré les observer. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire quelques images à la sauvette.
J’ai pu aussi y satisfaire une envie très pressante : manger des flans ! L’île est connue pour son lait et ses produits laitiers. Je savais qu’il en existait plusieurs sortes et comme il m’a fallu attendre presque huit jours avant d’en goûter, je me suis déchaîné lorsque nous en avons trouvé. Réfugiés dans le Kinotoya cafe pour faire une pause, j’en ai dégusté cinq d’un coup ! Cyril me regardait amusé se demandant si j’allais les finir.
Dans la galerie marchande, j’avais repéré, dans une guide touristique japonais, une boutique spécialisée dans les briquets. C’était en fait un véritable capharnaüm, une caverne d’Ali Baba remplie de tout et de rien avec un vendeur qui semblait y dormir. Il nous présenta des portraits du patron et de son chasseur zéro, l’homme avait été pilote lors de la Seconde guerre mondiale. Étonnant.
J’avais aussi repéré un passage très rétro pas loin de Susukino. Le Ganso ramen yokocho n’a pas été décevant et je me suis cru dans un film de Yasujiro Ozu lorsqu’il filme les arrières rues des cafés/restaurant de Ginza à Tokyo.
Nous eûmes aussi beaucoup de plaisir à passer deux nuits dans le Sapporo Grand hotel, construit en 1934. Un endroit très chic, très classe que nous avons adoré.
Au milieu de tout cela, nous avons fait escale à Muroran pour voir un ami. Au bord de la mer, sans un poil de neige, le contraste entre l’intérieur des terres écrasé par trois mètres de neige et la côte sans rien ne cessa de nous étonner. Au-delà de son pont à haubans, une copie du Rainbow bridge de Tokyo, lui-même une copie du pont de San-Francisco, Muroran n’a aucun intérêt. La vue de nuit d’une usine d’incinération qui semblait avoir mis sa décoration de Noël me saisit pourtant le premier soir et j’ai embêté tout le monde pour en faire un panorama.
Il y a donc plusieurs panoramas, très larges, qui vont exploser votre écran d’ordinateur. Faites un déplacement latéral avec votre souris. Enjoy!
Magnifique! pano somptueux, arbre dans le brouillard la première photo : magique
Merci beaucoup Momo ! 😀
Et au fait vous n’avez pas trouvé l’hôtel du dauphin???
Bravo pour tout, j’aime aussi beaucoup les arbres dans le brouillard.
ha ha ! Pas de Murakami et d’hôtel du dauphin non.
Skier dans le brouillard n’est pas une mince affaire mais ces arbres qui apparaissaient d’un seul coup, c’était magnifique.
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