Après une promenade un peu rapide dans le quartier bien sympathique de Kitano à Kobe (voir les bonnes adresses), nous avons repris la voiture pour nous rendre à Himeji et son château. Plusieurs amis japonais m’avaient prévenu qu’il était en travaux et qu’on ne pouvait pas voir grand chose, un grand échafaudage recouvrant le gros du bâtiment mais qu’on pouvait justement accéder à des endroits impossibles en temps normaux.
Je ne pus m’empêcher d’être déçu néanmoins. Il faut faire une heure de queue pour apercevoir le plus haut toit derrière une immense vitre où les gens s’agglutinent. Certes, on peut voir le magnifique travail d’orfèvrerie qui est fait sur les tuiles faîtières mais le public doit rester à distance, dans cet espèce d’aquarium sans même pouvoir s’approcher, ce que je croyais. Un temps d’attente bien trop long pour si peu. Le château est en restauration jusqu’en mars 2015. Il doit être vraiment magnifique et juste après sa restauration, il sera comme un joyau qui se détache sur le ciel. Certains murs et passages sont visibles sur le côté gauche ainsi que Nishinomaru – le bâtiment de la princesse – et rien que ces morceaux donnent une idée de la majesté du site en temps normal.
Malgré l’attente, la visite fut plus rapide que prévu et nous sommes donc partis pour Tottori assez rapidement.
Au fur et à mesure que nous nous approchions de la dune et que je voyais le soleil descendre vers l’horizon, je ne voulais pas me rendre de suite au ryokan – où il n’y avait rien à faire – et comme je sautais sur le siège de la voiture, n’y tenant plus, j’ai décidé d’aller voir la dune une première fois, cette dune que je voulais fouler depuis plus de 10 ans, depuis que j’avais vu cette exposition de Shoji Ueda et ses photographies en noir et blanc de sa femme sur les pentes de la dune.
J’y étais !
Je me mis à courir dans tous les sens, à larguer Cyril qui était 300 mètres derrière moi, traînant la patte tel un cheval fatigué de reprendre l’exercice après une invalidité bien trop longue. Je montais la pente une première fois, descendait en courant les bras en l’air la pente de 40 degrés vers la mer, remontait, redescendait en courant une nouvelle fois sous la consternation de mon compagnon qui continuait de tirer la langue après sa seule montée alors que je terminais la troisième. Beaucoup de monde était présent pour le coucher de soleil et nous sommes restés aussi pour l’admirer.
Le lendemain matin, à 11h, le sable me brûlait les pieds… il y avait un monde fou, trop de monde et surtout pas assez de vent dans la nuit pour sculpter le sable, ce que j’ai regretté plus que tout. Là aussi, il me faudra y retourner. Entre autres activités, les gens se promènent sur un chameau font du parapente ou bien du surf des sables… Obon n’est pas la meilleure période pour s’y rendre.
Juste avant le déjeuner, nous avons visité Kannon-in qui renferme un superbe jardin qu’on peut admirer depuis la véranda, assis en buvant un thé vert. Très reposant. Pour le repas donc, j’avais repéré un groupe de trois vieilles maisons pas loin de la gare. La première contient le musée artisanal, la deuxième est la maison de Shoya Yoshida et la troisième le restaurant. L’ensemble a été fondé par cet avocat, figure locale que tout le monde connaît. J’ai adoré son ambiance Showa qui nous ramène 60 ans en arrière, simplement en franchissant la porte.
Nous nous sommes rendus par la suite dans les montagnes de Tottori pour une visite ratée car trop tardive de Sanbutsu-ji. Sauf que nous sommes tombés sur les seules gouttes de pluie du voyage et avec les nuages qui léchaient les sommets des pins, il y avait une magnifique ambiance à la Mushishi. C’était majestueux. Du coup, nous avons filé à Kurayoshi, une des belles découvertes du voyage. La ville renferme en son cœur un vieux quartier irrigué par un canal qui longe des maisons de 150 ans auxquelles on accède par un petit pont privé en pierre. Même les sanctuaires du quartier. La ville a beaucoup de caractère et possède un quartier animé d’un tout autre genre (hum hum) autour de la gare où nous avons trouvé un café très tendance et où nous nous sommes demandés si nous n’étions pas à Shibuya ou Harajuku.
Les bonnes adresses :
– le temple Kannon-in à Tottori (観音院) – 〒680-0015 鳥取県鳥取市上町162
– Takumi kappon ten (たくみ割烹店) – restaurant – site de Tottori
– Café Source (カフェソース) – café, restaurant – site officiel
La première partie du voyage se trouve ICI.
Kurayoshi, ça fait vraiment envie!
Oui, c’était une belle découverte.
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Hello !
Bon, ça y est ! Je crois que j’ai enfin rattrapé mon retard dans la lecture de tes derniers articles ! Vraiment sympa comme itinéraire et quelques jolies découvertes à la clé !
Je me demandais ce que donnait Himeji pendant les travaux et on dirait bien que j’ai bien fait de ne pas faire le déplacement pour ces coins normalement inaccessibles. 😉 Un peu triste de voir que le chameau de Tottori se fait toujours exploiter et encore plus triste d’avoir loupé Kurayoshi et, surtout, le Sanbutsu-ji : l’ascension a l’air géniale !! Pour Izumo, totalement d’accord avec tes impressions. Moi qui suis un gros fan de mythologie japonaise, ça avait été une énorme déception. T_T
Allez, léchouilles ainsi qu’à Cyril !
PS : superbes photos au fait ! Mais était-il besoin de le préciser. 😉 J’adore tout particulièrement celle de Cyril bien sûr et aussi celle des talons dans le coin fumeur.
Marchi m’sieur !
Ca fait bien plaisir de te lire.
Oui, je pense que tu aurais adoré Sanbutsu-ji. C’était assez magique.