Dernier papier sur ce voyage de l’été 2013. (La 1re partie, la 2e partie et la 3e partie)
Nous nous sommes réveillés relativement tôt pour couvrir les 80kms jusqu’à Iwami ginzan depuis Matsue.
J’étais inquiet du nombre possible de touristes même si je savais qu’il ne s’agissait pas d’un endroit particulièrement fréquenté. Je souhaitais aussi avoir suffisamment de temps pour en profiter et avais donc prévu la journée complète.
Quand on arrive, on laisse sa voiture au centre d’accueil puis on se rend en bus dans le village au pied de la montagne. Le centre permet de préparer la visite et on reçoit de nombreux conseils grâce aux agents dédiés à l’accueil. Des femmes pour la plupart. Nous sommes tombés sur l’une des plus dynamiques et bavardes. (son portrait dans les rencontres d’août) Non seulement elle était ravie que nous parlions japonais mais aussi quand on lui a expliqué que nous avions l’intention de passer la journée entière sur le site, nous sommes définitivement rentrés dans son estime. On visite une exposition permanente sur l’histoire de l’exploitation de la mine puis on prend le bus pendant moins de 10 minutes.
Le village d’Omori, au pied de la mine donc, a été une véritable découverte. Si nous l’avons surtout visité en descendant, après la visite des entrailles de la montagne, nous avons été saisi dès le début par le temple Rakan-ji avec ses ponts qui partent d’une petite colline. En fait, nous sommes montés par le chemin des miniers, dans la forêt, où on trouve de nombreux sites historiques dont des temples, des sanctuaires ainsi que la très impressionnante raffinerie Shimizudani jusqu’à la seule galerie ouverte qui traverse la montagne. Ces galeries creusées à main d’homme sont très nombreuses mais on ne peut pénétrer que dans une seule. Il y en a bien une autre qui est beaucoup plus sportive, très spéléologique mais qui demande une réservation et un équipement adéquat. Nous nous sommes donc contentés de la promenade facile de Ryugenji Mabu mais avec une chute de température de plus de 15 degrés pour découvrir une galerie principale avec plein de boyaux qui partent dans tous les sens – même au-dessus de nos têtes – que les miniers ont creusés à raison de 10 ou 20 centimètres par jour. Une angoisse oppressante renforcée par l’humidité et le poids de la montagne. On imagine facilement le nombre de personnes qui ont péri à l’intérieur ou qui y ont passé leur vie pendant tous ces siècles. J’y vois aussi un endroit de recueillement très impressionnant.
Après un déjeuner dans un restaurant au cadre magnifique avec une véranda donnant sur une forêt de bambous et qui offre un buffet correct, nous avons descendu la rue principale d’Omori avec ses magnifiques maisons traditionnelles anciennes. Nous avons aussi découvert plusieurs d’entre elles réunies autour d’une cour centrale qui composent un magasin artisanal très délicat, Gugendo. Au-delà des beaux objets vendus qui peuvent faire de beaux souvenirs à rapporter, cela permet de pénétrer dans ces maisons pour en admirer la construction, les détails.
Puis, on redescend tranquillement jusqu’à l’arrêt de bus, toujours en admiration devant toutes ces vieilles jolies demeures. Même les boîtes aux lettres sont typiques… J’ai surtout apprécié les fenêtres et portes coulissantes faites de tiges de bois qui composent un ensemble graphique fascinant.
Sur la route du retour, nous sommes allés voir la mer du Japon une dernière fois le long de falaises assez hautes devant un beau coucher de soleil.
Le jour suivant, nous sommes partis pour Osaka.
J’ai été très heureux de retrouver cette ville et plus particulièrement le quartier de Dotonbori en plein centre. Ecrasé par un soleil de plomb, en plein week-end, il y avait dans le quartier des milliers de personnes qui se retrouvaient, discutaient, se baladaient, faisaient des achats… Sous les arcades, c’était pire, les gens voulant se mettre à l’abri. J’ai pu faire des photographies à la sauvette. Le soir, nous sommes montés en haut de l’observatoire flottant qui permet d’admirer Osaka… j’ai pu m’en donner à cœur joie pour faire des panoramas… très Ghost in the shell… Je ne connaissais pas l’endroit et cela vaut largement le détour.
Nous avons trouvé un café organique très sympa et tranquille dans le quartier et le soir, nous avons dîné dans un restaurant d’okonomiyaki très chic, recommandé par une amie de Cyril. Nous avons passé une nuit dans un hôtel très très kitsch, tout blanc partout, avec un carrosse à la Cendrillon dans le hall. Alors deux mecs ensemble dans un endroit pareil, forcément, ça faisait très gay !
Un peu tard – l’avant dernier jour -, nous avons eu l’idée de faire un jeu : Où est Cédric ?, basé sur le fameux Où est Charlie ? Les trois dernières photographies de la série vont vous permettre de jouer ! On attend vos propositions. Nous nous sommes dit par la suite que nous aurions aimé en faire un pour chaque jour du voyage…
Le carnet d’adresses :
Centre du patrimoine d’Iwami Ginzan (石見銀山世界遺産センター) – site officiel
Café Yamazakura (カフェ山桜) – restaurant à Omori – site officiel
Gungendo (群言堂) – magasin artisanal à Omori – site officiel
Atl café à Osaka – site officiel
Vin Jutei (Vin樹亭) – restaurant d’okonomiyaki à Osaka- site officiel
Hôtel Elséreine (ホテル エルセラーン大阪) – site officiel
Floating garden observatory (空中庭園展望台) – observatories à Osaka – site officiel
derrière un rocher – au bistrot d’à coté – pianiste 🙂
Super les pano!
Je sens l’odeur des temples et de la mousse humide, j’entends le brouhaha des rues.
Photos très vivantes pour moi, vraiment magique !-)
Tu nous fait un remake de « où est charlie ? »
!-)
Marchi m’sieur !
Pour le coup du rocher, il va falloir être plus précis… ha ha
Pour le bistro d’à côté… nope !
Pour le pianiste… pas loin ! 😉
Merci Val !
Ouaip pour Charlie… tu ne le sais pas mais il me ressemble beaucoup. Fut un temps, j’avais des lunettes rondes et lorsque j’entrais dans le métro à Paris, très souvent j’entendais « Ah, j’ai trouvé Charlie ! » 😉
Beaux panoramas!
A part au piano, je ne trouve pas Charlie!
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