Après Shodoshima, voici Teshima.
Parmi toutes les îles visitées, Teshima a eu beaucoup d’impact notamment grâce au Teshima art museum. Très grosse claque visuelle, philosophique et méditative. L’ovni posé au milieu de la nature et devant une colline a été imaginé par Ryue Nishizawa (SANAA) et l’unique artiste dont l’œuvre recouvre toute la surface de la salle : Rei Naito.
D’une simplicité captivante, magnétique, de l’eau sort en toute petite quantité d’orifices microscopiques sur la surface hydrofuge du musée puis glisse vers des flaques réparties de-ci de-là dans cette immense salle avec deux ouvertures. Les jours de pluie, cela doit être aussi quelque chose !
L’autre endroit que je souhaitais absolument visiter est le café Il Vento décoré par Tobias Rehberger avec des lignes au rez-de-chaussée et des pois au 1er étage. Il se trouvait juste à côté de l’auberge où nous avons résidé mais ne fonctionne que le week-end. Au moins, j’ai pu faire des clichés sans personne. Juste à côté, se trouve aussi Teshima Yokoo house (là aussi une ancienne maison rénovée et transformée en œuvre d’art), toute en couleurs, surtout avec du rouge. Sous le sol en verre de la maison passent des carpes. Assez kitsch, assez jouissif, surtout les toilettes !
Shinro Ohtake est aussi présent avec la Needle factory dans laquelle il a installé un moule de bateau, posé à l’envers.
Mariko Mori présente une œuvre technologique – Tom Na H-iu – dans un cadre superbe mais il doit être plus intéressant de la voir dans la pénombre, cet objet blanc placé au milieu d’un étang réagit aux neutrinos qui proviennent de supernova et traversent la Terre.
Le village de Karato permet de se reposer au café Shima kitchen avant de voir la Storm house ou le très fun Hotel Lemon.
Plus sérieusement, Christian Boltanski a installé deux œuvres : Les archives du cœur et La forêt des murmures. Je voulais voir/écouter la première depuis un moment et même y participer… sauf qu’il faut payer ¥1540 pour enregistrer ses battements… certes, on nous donne un CD mais je voulais participer à ce travail, peu importe le CD… j’ai donc refusé par principe ! Pourquoi payer à l’élaboration d’une œuvre ? Pire, dans la seconde, pour écrire le nom d’une personne aimée sur le plastique attaché (tanzaku) sous la clochette : ¥5000 ! Pas d’accord.
Parmi les autres artistes, l’autre installation excellentissime est celle de Sputniko : 8 million lab. Là encore, du grand kitsch avec cette brillante scientifique et jolie artiste (les cheveux courts dans le clip.) Une collaboration entre art et science pour de nouvelles légendes comme ici : Red silk of Fate où des bombyx du mûrier sont génétiquement modifiés pour ensorceler les gens. J’adore !
Clichés pris avec le Sony RX100IV ou l’iPhone 6. Beaucoup d’endroits où il n’est pas autorisé d’en faire : Teshima art museum, Yokoo house, 8 million lab, Les archives du cœur, Needle factory, Tom Na H-iu, etc…