Avec les gens et l’architecture, Cuba, c’est aussi des couleurs et des matières.
À chaque instant, j’ai trouvé un détail intéressant, une jolie combinaison de couleurs, des matières fascinantes… là encore, c’est très riche. J’ai retrouvé des sensations enfouies dans mes souvenirs d’Espagne où à Madrid, à Tolède ou encore à Grenade pour ne citer que ces endroits, je m’étais émerveillé des tous ces ingrédients préparés sous les lumières d’un soleil du sud de l’Europe. Bien différent de nos latitudes parisiennes ou tokyoïtes…
On retrouve ici des bouts du pays déjà présentés dans mes papiers précédents mais plus en détail, plus proches du modèle.
Ce que j’ai surtout adoré, c’est le graphisme de logos, noms de marque, horaires, indications peintes à la main sur les murs. Il y aurait un livre à faire sur tous ces éléments graphiques dispersés de-ci de-là à Cuba. Tout ceux qui sont ci-dessous ont été trouvées par hasard, toujours au détour d’une rue ou en entrant dans un immeuble, sauf pour les huit pages d’affiches – photographies 53 à 56 – dans la fameuse boutique Libreria Venecia au 152 de la rue Obispo où je me suis fait engueler à photographier ouvertement sur la table du milieu devant les deux propriétaires les pages de ce magazines qui traçait un petit historique d’affiches politiques (y a-t-il autre chose à Cuba ?) toutes plus fascinantes les unes que les autres. Je me suis arrêté au sixième cliché en m’excusant platement pour ne pas me faire expulser… le magazine était juste trop cher – comme tout le reste dans ce magasin – mais il y a de véritables trésors ! J’ai tout de même acheté une page sans réussir à négocier le moindre rabais…
Autre élément graphique sur lequel il faudrait s’attarder – comme avec les deux dernières photographies – les enseignes lumineuses des vieux bars de La Havane… ici, la Piña de Plata et aussi, le très fameux Floridita que fréquentait Hemingway.
Bon, et comme je ne peux pas m’empêcher, vous trouverez quelques personnes complètement intégrées à ces décors !