Un mois de septembre 2017 riche en émotion grâce à la sublime exposition sur les maîtres d’art français, l’installation d’Ark Nova à Midtown, les « rencontres » avec Yayoi Kusama et Tadao Ando et enfin la performance d’Enrico Isamu Oyama avec le collectif Un Yamada. Intense !
Tout a commencé avec une exagération surdimensionnée avec Fuerza Bruta, un groupe originaire d’Argentine mais qui a adapté son spectacle au Japon. Bien délirant, excessif mais assez jouissif devant la performance du samouraï qui court contre vents et papiers, les danseuses accrochées par les pieds qui se retrouvent tête en bas, la piscine transparente où s’ébattent des femmes en bikinis… voir les photographies ci-dessous mais aussi la vidéo suivante :
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Une balade au musée national d’art moderne pour l’exposition Maisons japonaises m’a permis de découvrir la collection permanente plutôt impressionnante dont je vous montre deux petits bouts grâce à Mizukoshi et Delaunay. Les tigres du premier sont trop mignons ! (voir plus bas)
Le premier choc émotionnel donc, se passait au musée national de Tokyo à Ueno avec Wonder lab, l’exposition sur les maîtres d’art français (Living treasures of France). Des magiciens-artisans qui travaillent le métal, le papier, l’écaille, les plumes, le verre de manière inouïe ! Non seulement, le bonheur des yeux était total mais l’excitation synaptique était à son comble en raison de la terminologie liée aux domaines exposés : écailliste, plisseur, plumassier, gaufreur, évantailliste, héliograveur… s’y ajoutait une muséographie impeccable avec un éclairage qui rendait impossible les mauvaises photographies !
Le festival de Lucerne installe chaque année dans le nord du Japon Ark Nova, une salle de concert gonflable imaginée par l’architecte dandy Arata Isozaky (mais au site tout naze) et l’immense Anish Kapoor. Un immense anus (qui plus est bordeaux-marron !) que je voulais visiter depuis longtemps et qui a été installé à Tokyo Midtown pendant 15 jours. Ô joie ! À l’intérieur, c’est encore plus impressionnant aussi, l’ai-je pris sous toutes les coutures !
Pour le fun, un petit timelapse de son installation :
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Pour les deux rencontres avec des monstres sacrés du Japon, tout a commencé avec Yayoi Kusama lors de l’inauguration du musée à son nom à Tokyo, pas loin de chez moi d’ailleurs. Un musée relativement petit à mon goût, surtout quand on connaît la collection permanente du musée de Matsumoto à Nagano où elle est née. À Tokyo, principalement des peintures, des œuvres récentes d’ailleurs mais il paraît que cela tourne. Les toilettes valent le détour et la terrasse en haut est plutôt agréable. Non, j’étais surtout venu pour voir la vedette qui a fait son discours – rendu compréhensible car rédigé de A à Z – mais dès que des journalistes lui posaient des questions, j’ai retrouvé mon artiste adorée dans toute sa splendeur : un discours complètement déconstruit et inarticulé qu’on tente de comprendre et où on se dit qu’on est trop loin d’elle – ou elle de nous – et qu’elle erre dans des strates de plus en plus hautes qu’elle seule peut désormais atteindre.
La seconde icône fut donc la présence d’Ando Tadao pour l’inauguration de l’immense et titanesque exposition qui lui était consacrée au National art center. Son église de la lumière – dont l’original se trouve à Osaka – a été reproduite dans la cour du musée… complètement dingue ! Un béton impeccable, une construction temporaire rien que pour l’exposition. Une fortune à construire ! Du délire ! Là encore, un pied immense pour la visite et pour les photographies. Alors, quand le maître est arrivé pour nous promener devant ses maquettes, pour dessiner un peu partout sur les murs, le moment fut aussi exceptionnel.
Enfin, Enrico Isamu Oyama, rencontré à New York plus tôt dans l’année était à Tokyo pour une exposition clôturée par une performance accompagnée de trois danseurs. Canon ! Je me suis amusé à filmer la scène et à l’accélérer pour créer un effet comme les films muets en noir et blanc.
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Voici toutes les photographies !