L’impression d’avoir attrapé la crève se confirme. Ca doit être parce que j’ai attrapé froid dans le bus de Kunming avec cette putain de clim! Qui était parfaitement inutile puisqu’il ne fait pas chaud. Colère. Attraper froid pendant les vacances!
De plus, l’hôtel se confirme être hyper bruyant entre le chantier à gauche, les ouvriers sur le toit, la rue en face et ses tarés du klaxon…
Je décide néanmoins de partir au nord à 20kms pour visiter 2 petites villes qui semblent encore plus typiques que Dali. Je prends 2 bus, un de la ville et un minibus qui fait le plus long du parcours. Minibus qu’il suffit de héler quand on le voit arriver (car il n’y a pas d’arrêt). Il tourne pour prendre une route en pierre. Nous sommes chahutés dans tous les sens! Ca secoue incroyablement. Nous bondissons sur nos fauteilles. Je plains ceux qui sont dans le passage, assis sur de tous petits tabourets… Je commence par la ville la plus éloignée: Zhoucheng. La véritable campagne, assez pauvre. L’endroit est excellent: complétement authentique, bien plus que Dali.
« La » place du village est adorable avec ses deux arbres centenaires et son théâtre bai en plein air. Il y a un marché, des épices, des cochons… Comme nous sommes à la campagne, les toilettes n’ont pas de portes. On m’en avait parlé mais je ne l’avais jamais vu. Ce sont de simples compartiments ouverts. Faut être habitué! :blues:
Je remonte la ville avec un vendeuse bai aux fesses. Elle veut me vendre leur tissu, spécialité de la région (ICI)
Les petites rues, les portes sont démentes. C’est un dédale passionnant et je passe mon temps à tourner à gauche à droite pour aller voir. Les cours des maisons sont de vrais décors de film.
Je monte jusqu’au temple. Je suis épuisé. Mes jambes tremblent, ma tête est sous pression. Je suis complétement fébrile. Je m’assois et m’allonge au milieu des joueurs de mahjong dans les cours du temple. Je me repose.
Plus tard, je visite le temple avec des bouddhas vraiment très kitsch. Je découvre que l’un d’eux à un étage. Un autre autel s’y trouve.
Je rassemble mes forces et sors. Deux femmes bai m’attendent pour m’emmener à la fabrique de tissu. Je les suis doucement… Intéressant mais je n’achète rien même si elles me poursuivent en réduisant de 50% leur prix de départ…
Je redescends tout doucement. Toujours fébrile. Je reprends le minibus vers la seconde ville. Je m’assois à côté d’un chinois qui parle un anglais avec lequel j’ai beaucoup de difficulté à cause de sa prononciation. Au bout de 5 min, il me dit qu’il est guide pour Japonais. J’engage directement sur le japonais. Tête ébahie du mec! 😀 La compréhension devient beaucoup plus limpide. Très pratique le japonais!
De l’arrêt du minibus, il faut prendre une petite moto à trois roues pour rejoindre la ville. Si je me trouvais secoué avant dans le minibus, ce n’est rien du tout en comparaison de cette moto… J’essaye de prendre des photos de rizières. Mon appareil fait des bonds de 20/30 cms dans tous les sens. Au 2000è/sec, j’espère que ça ira…
J’arrive à Xizhou toujours pas très en forme. La ville est aussi magnifique mais un peu moins authentique car beaucoup plus touristique. Je mange un pain avec des lardons et de la ciboulette, spécialité de la ville. C’est bon. Je me traîne ensuite dans les rues. Il y a plein de maisons bai traditionnelles vraiment magnifiques. Comme elles sont privées, je ne peux pas entrer pour voir la série de cours malheureusement.
Mais je reste peu. Mes jambes ne me portent plus et je suis dans un sale état… Je rentre. Le minibus me laisse complétement à l’est de la ville. Je dois aller au nord-ouest… je fais au moins 3-4kms sous le soleil… Je suis anéanti. J’arrive à l’hôtel. Vite me coucher. J’essaye de dormir. Au bout de 2h de travaux sur le toit, de musique à fond une fois les travaux terminés, je fais mes valises et arrive en furie à la réception en disant que je me barre! Je change d’hôtel. Je vais dans le centre où c’est plus calme (et plus cher). Une mauvaise journée en fait…
On commence très fort avec un pano. (Euh c’est le dernier du voyage…)
Vous pouvez voir les arbres. Ils ont en fait plus de 200 ans… et sur la gauche, un théâtre bai en plein air. Je pense qu’il n’y a plus de spectacle mais il est bien conservé.
Le voici de plus près:
Sur cette place, quelques acteurs:
Je me suis donc enfoncé dans la ville via des petites rues:
Rues où bien sûr il y a des passants:
Dommage qu’il ferme les yeux. Parce que le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a une putain de gueule!
Dans ces rues incroyables, j’ai vu des portes et des cours sublimes!
Il y a plein de mais à sécher partout! Etonnant. Les grains sont posés sur une bâche.
En haut de la ville, le petit temple où je me suis reposé:
En montant au 1er étage d’un des temples, j’avais une vue intéressante sur l’architecture des toits:
Sur le chemin du retour:
Une photo de rizière réussie malgré le cahotement du véhicule!
Puis, Xizhou, la 2e ville de la journée:
Sur la place principale, là où j’ai mangé mes bons pains:
…il y avait une perle:
N’est-elle pas adorable cette petite puce?
Comme je la prenais en photo sans qu’elle me voit, son père (qui préparait mes pains) lui a dit quelque chose et elle m’a regardé. J’ai cru qu’elle me tournerait le dos ou partirait. Rien de tout ça! Elle m’a envoyé ce sourire adorable que j’ai pu prendre et lui rendre tellement elle me faisait fondre sur place!
