Journal – Jour 2 – Avion et Paris

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Et oui! Les vélib'! Les voilà !
Le vol Hanoi – Paris est aussi long que le vol Tokyo – Paris soit 11h30. Hanoi est plus à l’ouest que Tokyo mais plus au sud de Paris donc, c’est équivalent. Mes vols ont été bien orchestrés en fait. A chaque fois, je prends un vol de nuit en arrivant le matin vers 7h. Justement, ce 24 septembre, j’arrive à Paris vers 6h45. Ca évite d’avoir une journée mangée par l’arrivée. Le problème est de dormir dans l’avion… ça, c’est une autre affaire. Eu égard à ma grande fatigue puisque j’ai peu dormi la nuit précédente, je me dis que je vais écraser, sans problème… c’est sans prendre en compte les déplacements des voisins qui secouent mon siège comme un Orangina, ou la position allongée plus que relative de la classe économie, ou les bébés qui pleurent… Au risque de me faire lyncher par le vulgum pecus – les (jeunes) parents ou l’avis général -, prendre un avion avec des enfants en bas âge est une chose que je ne peux comprendre… ça emmerde tout le monde et cela représente à mon sens une expérience assez violente pour un enfant: le décollage, l’atterrissage, la pressurisation, le temps de vol… je proposerais bien des vols non premier âge comme les vols sont désormais non fumeur mais bon… j’entends déjà les hurlements… :mrgreen:

On nous sert un dîner peu de temps après le décollage et un petit déjeuner peu de temps avant l’atterrissage. Toujours aussi fades. Pour cela, je suis content d’être sorti et d’avoir passé l’après-midi à Hanoi. Au moins, j’ai pu manger correctement et surtout déguster de vraies saveurs, savourer tous les parfums qu’on trouve dans les plats vietnamiens.

Je me retrouve à côté d’une voisine vietnamienne qui parle très bien français. Elle est en déplacement pour son boulot. Elle va en fait à Alger pour plusieurs semaines. Comme il n’y a pas de vol Hanoi – Alger, elle passe par Paris, en transit. J’en profite pour lui demander de m’expliquer la fête sur laquelle je suis tombée par hasard dans les rues de Hanoi. Dans son pays, on tient compte du calendrier lunaire (influence de la Chine) et justement, il s’agit de l’équinoxe d’automne le 23 septembre ou encore le 15e jour du 8e mois lunaire. On l’appelle la fête de la mi-automne.

L'hôtel de ville à  ParisEnviron 8 ou 9 heures plus tard.
L’arrivée à Charles de Gaulle fait sourire. On se retrouve dans un couloir au bout duquel se trouve 2 (3?) douaniers pour 3 ou 4 avions qui arrivent en même temps. Bienvenue en France! 🙄 Et au fait, je suis dans quel terminal là ? J’avais pourtant bien cherché 3-4 jours plus tôt mon terminal d’arrivée, mon père ayant l’extrême gentillesse de venir me chercher, autant lui faciliter le travail. Le site des aéroports de Paris (Arrivées) mentionnait le terminal C. Dans ce couloir d’exécution administratif, je me retrouve sous une pancarte fléchée « Terminal D »… Appel de mon père: « J’ai regardé le site ce matin, il mentionnait le terminal C. » Emmerdé, je lui dis que je suis au terminal D, comme le mentionne la pancarte. La valise arrive rapidement. Il faut dire que je suis resté un bon moment dans la queue pour les passeports… ceci explique cela… Je demande à un homme de la sécurité:
– Je suis à quel terminal monsieur s’il vous plaît?
– Vous êtes au terminal C monsieur.
– P*****! Euh allô papa… euh… ben écoute… euh… je suis bien au terminal C…
– Je viens de me garer au D!
Bienvenue en France!

Les quais, la Seine!Eu égard à l’heure où nous sortons du parking, nous tombons exactement dans l’heure des embouteillages… le trajet jusqu’à la maison prend donc beaucoup plus de temps que la normale, et cela malgré l’aide du système de navigation qui connaît tous les bouchons… A peine mes valises posées, je dois me préparer pour repartir. Je monte dans ma chambre, je prends une douche bien méritée après la précédente, 36 heures plus tôt… et je file à mon déjeuner avec maman, métro Saint Paul. J’ai envie de manger un falafel dans la rue des rosiers, à l’As du falafel bien sûr! Retrouvailles. On s’organise pour le dîner de demain, pour la réunion de famille samedi soir et nous discutons de nos vies respectives. Je ne suis pas au mieux de ma forme et je bafouille souvent… c’est compréhensible. J’ai cependant de l’énergie – et l’envie – de me promener dans le coin, surtout après avoir fait ripaille. Il fait tout de même bien froid à Paris et il pleut… l’automne est déjà bien avancé ici… alors qu’à Tokyo j’étais en t-shirt avec un 29° puis à Hanoi avec 33°, la transition est très dure. Il m’est impossible de me réchauffer malgré toute les strates vestimentaires qui me recouvrent… je frissonne mais retrouve Paris et ses rues avec plaisir. Entendre du français partout, comprendre les conversations est une sensation que j’ai oubliée. Cela fait drôle.

le rayon des desserts chez Monoprix!Rue des rosiers, rue des Francs-Bourgeois, rue des Archives, rue Pavée, rue de Rivoli, place du Châtelet… et un Monoprix! Vite, j’y fonce! J’adore ce magasin avec ces dizaines de desserts et de gâteaux! Je me précipite et achète mes Pailles d’or adorées! 😀 Ah tiens, c’est quoi ce jus de fruits? Fruits rouges? Wow! J’achète! :mrgreen: Petits plaisirs. Bon, je suis boulevard Sébastopol, la Fnac n’est pas loin, je peux passer y faire mes achats de bouquins, guides. Je retourne vers les quais, je passe place du Châtelet et… incroyable! Devant moi, je retrouve Reiko qui vient d’arriver en France, il y a une semaine! Le choc! Nous rions aux éclats de nous retrouver comme cela par hasard, à Paris!
– Tu vas bien?! Tu es bien arrivée? Tu es bien installée?
– Oui, oui. Ca va mieux. L’arrivée a été un peu difficile mais maintenant, ça va.
– Mais qu’est-ce que tu fais là ?
– Je voudrais m’acheter une couette et je chercher le BHV.
– Le BHV? Mais ce n’est pas par ici! Mais je suis bien content que tu te sois trompée! 😀 Tu as des nouvelles de Sachiko?
– Oui, je l’ai vue plusieurs fois. Elle parle vraiment très bien maintenant! C’est une parisienne!
– C’est vrai? Ca me ferait plaisir de la voir. Ca fait tellement longtemps!
– Elle vient de terminer son boulot je pense. Tu veux que je l’appelle?
– Oui!
Reiko téléphone et me passe la miss.
– Sachikoooooo! Ca va? Où es-tu?
– Oui, ça va très bien! Je suis rue du Louvre maintenant.
– Nooooon?! Dingue! J’ai croisé Reiko par hasard et tu es juste à côté. On va prendre un verre?
– Oui d’accord. J’arrive.
– On se retrouve devant la Samaritaine ok? Tu connais?
– Oui bien sûr! A tout de suite!

Nous retrouvons et allons dans un café à côté avec un serveur bien en forme, nous apostrophant pour nous demander nos nationalités et langues respectives. Retrouvailles. Nous discutons pendant une bonne heure. En partant, nous emmenons Reiko au BHV pour lui montrer le chemin. Comme je cherche une moustiquaire pour la troisième partie de mon voyage, j’y vais aussi. Le magasin est cependant en pleine rénovation et il est difficile de trouver ce qu’on cherche. Même les toilettes se trouvent fermés juste après mon passage (ouf!) pour réparations. Il y a des fuites parait-il…

Notre-Dame de ParisJe repars vers les quais – je ne peux m’en lasser… – pour saluer Notre-Dame et surtout le monument aux martyrs de la déportation, peu connu des parisiens et pourtant très impressionnant. J’y passe à chaque fois que je reviens à Paris. La visite est toujours aussi émouvante et le passage dans la crypte invite au recueillement. Même avec des visiteurs, l’endroit est étouffé comme une grotte. Je le conseille vivement à tous ceux qui ne le connaissent pas.

La crypte du monument aux martyrs de la déportation

Je continue de traverser la Seine pour présenter mes respects à mon université, la Sorbonne. J’aperçois pour la première fois le squelette de la tour Jussieu. Etonnante vue que cette tour métallique qui donne une impression post-apocalyptique de Paris…

La tour Jussieu de la rue des Ecoles

La tour Jussieu vue du pont Saint-Louis

Les galeries de la Sorbonne sont toujours fermées au public… j’ai dû les traverser une fois, quand j’étais étudiant, avec toutes ces mesures de sécurité imposées par notre monde terroris(tis)é , elles ne sont plus ouvertes qu’à de grandes occasions et on peut y entrer à condition de montrer une belle patte blanche bien propre, voire javellisée… Souvenirs. Je passe aussi boulevard Saint Michel même si je ne suis pas fan du quartier latin du côté de ses restaurants touristiques.

Les durs et les coulants!Je rentre ensuite chez papa où m’attend un dîner entièrement au formage comme je lui avais demandé. Uniquement du fromage pour dîner. De la salade, certes mais c’est tout. Et Colin a amené d’excellents vins de producteurs qu’il connaît très bien. C’est un régal et je suis ravi de voir ma demande préparée avec autant d’attention.

Sélection viticole du dîner au formage

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6 comments

  1. C’est dingue ça de croiser quelqu’un lors d’un simple transit dans l’immense foule parisienne, ça m’est arrivé aussi de juste passer et m’asseoir en face de mon cousin dans le métro.

    Je ne connais pas le monument au martyrs de la déportation, content que ma ville natale pense à  eux.

    Et nous on continue à  voyager, simple passager de ce blog qui nous entraà®ne dans tes valises…

  2. Cédric, à  titre d’expérience personnelle, il avait 7 mois la première fois, l’avion n’a jamais été un problème et source d’inconfort pour les voisins. Je ne saurais dire précisemment pourquoi mais plus c’est petit, plus les besoins sont primaires et physiques, y compris et surtout de prendre l’enfant dans les bras et de faire le tour de l’avion une vingtaine de fois durant le trajet. Ca provoque des sourires dans les travées et c’est bon pour l’intéraction. A l’arrivée à  Roissy, un homme, potentiel ronchon, assis pas loin m’a félicité pour la bonne « tenue » du petit. La disponibilité des parents envers le môme qui est une éponge et un miroir de leur attitude à  cet à¢ge là  est peut-être un facteur important. Le bruit et le reste (on le fait boire plus) n’ont aucune influence particulière ou visible en tout cas sur le sommeil, et quand ils dorment eux, même en classe éco, ils ont bien de la chance. Toi aussi d’ailleurs à  Paris.

  3. Merci les gars! 😉

    Ben ton fiston était calme alors Lionel.
    Je reste persuadé que l’avion est un moyen de transport totalement inconfortable, bruyant et bien trop étroit. On nous empile! J’ai quand même les genoux qui touchent le siège devant moi. Quand je pense à  mes amis Marc qui font tous les deux 1,96m, j’en pleure pour eux… alors pour les bébés…
    Le train, à  côté, est bien plus confortable et moins traumatisant.

  4. Cédric et ses Pailles d’or ! Je t’imagine bien craquer devant le rayon ! XD

    +1 Gil, j’ai jamais autant croisé de connaissances perdues de vue depuis plus de 4 ans à  Paris. Parfois sur un quai de metro, alors qu’on marchait à  contre-sens, parfois devant une vitrine de magasin ou à  l’intérieur. Parfois, souvent même à  la gare avant de prendre le train.

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