Bien que j’ai demandé à Bebel Gilberto de me réveiller à 6h du matin avec sa voix de mezzo-soprano, mon horloge interne (beaucoup plus névrosée comme voix…) me réveille à 5h45. Wow! C’est tôt! 😯 Mais ça me laisse plus de temps. Et le temps, justement, ce matin sur Tokyo est absolument atroce. Je me tape un départ dans le froid et la pluie. Tout ce que je déteste. Vivement les 30° de ma destination pour enfin revivre.
J’ai commencé à préparer mon sac la veille au soir, n’ayant absolument pas eu une seconde avant pour le faire. J’y entasse les objets les uns après les autres avec l’inquiétude permanente d’oublier quelque chose. Je me concentre sur les choses essentielles comme l’antimoustique spécial tropique ou le matériel photo. Oublier des fringues est déjà moins grave car elles peuvent être achetées sur place. N’ayant pas de bagage en soute, je crains de me faire confisquer les savons liquides et autres shampooings dans ce monde de plus en plus régularisé (je ne vais pas recommencer ma diatribe… il n’empêche, ne même pas pouvoir emporter une bouteille de shampooing avec soi parce qu’on n’a pas de bagage en soute et parce qu’on prend l’avion, je trouve que cela en dit vraiment long sur notre monde…) Bref, je me suis endormi la veille en espérant ne rien avoir oublié.
Je sors de chez donc de chez moi dans l’atmosphère humide de la pluie froide.
Narita, fidèle à l’image d’un aéroport international est blindé. Il faut un temps important pour arriver à sa porte d’embarquement: l’enregistrement, l’immigration…
– Ah c’est pour le retour ma tronche et mes empreintes digitales? J’ai hâte vous pouvez pas savoir monsieur l’agent douanier…
Le contrôle de sécurité pour entrer dans la zone internationale me fait pouffer. Une jeune femme me demande si elle peut inspecter mon sac. Et si je dis non? 🙄
Mon pied photo est trop long. Trop long? Mais pour quoi? Pas d’objet de plus de 60cm. Pour quoi? Je dois donc retirer la partie centrale avec la tête pour avoir deux objets de moins de 60cm. Elle ressort son mètre pour mesurer. Je remets les pièces ensemble aussitôt entré, fixé à mon sac. Vraiment, mais vraiment n’importe quoi! Me demande si je ne vais pas finir par boycotter l’avion moi… le bateau, c’est un super moyen de transport non? Ah c’est le même bordel paranoïaque?…
Le vol pour Bangkok est à l’heure. Je retrouve le violet, le fushia et l’or orangé de Thai airways avec grand plaisir. Il est plein à craquer, ça doit être la période de retour pour beaucoup de monde. Je constate aussi que je ne suis pas le seul à faire escale à Bangkok. Des indiens qui rentrent passent eux aussi par la capitale thaïlandaise.
Je découvre l’aéroport international de Bangkok qui n’a qu’un an. A ma dernière visite (je ne m’en souviens plus), il n’avait pas cette allure de grande (très grande!) croix posée sur le sol. Mon avion pour le Cambodge est à un des autres bouts et je traverse tout! C’est loin! L’endroit est somptueux (drôle de qualificatif) pour un aéroport: restaurants très tendance et designé, pléthore de boutiques de luxe (ça, ça m’énerve). Je m’achète tout de même des fruits secs (ananas, mangue et papaye) parce que j’adore ça et qu’en Thaïlande, ils sont particulièrement bons. J’en profite pour faire des photos d’identité pour le visa cambodgien que je prendrai sur place. Je passe aussi dans un magasin de service internet pour envoyer quelques emails et je me dirige vers ma porte pour passer encore, un contrôle de sécurité. Et là, c’est le coup de sang. Ma bouteille de bains de bouche ne passe pas ici, elle fait 250ml, mais aucun problème pour le pied. Une bouteille neuve, sellée. Je gueule.
– C’est la règle me répond-on.
– Quelle règle?
Le mec veut me piquer (il n’y a pas d’autre mot) ma lotion. Le responsable arrive.
– Je veux ma bouteille!
– C’est trop grand.
– Vraiment, vous me faites pitié!
Cédric la teigne prend sa bouteille et ressort pour aller trouver deux bouteilles de 100ml – la taille réglementaire – pour traverser le contrôle.
Je repasse sous les appels This is the final call for the flight TG698 to Phnom Penh. Please proceed immediately to door FA1. Coup de chaud. Mon pied ne veut pas rentrer dans les rangements à bagages trop pleins de cet A300. L’équipage m’aide et me met au fond avec mon sac pour voisin. Ils sont adorables. Je suis en sueur.
Le vol jusqu’à Phnom Penh ne dure pas une heure et pourtant, on nous sert un repas. L’équipage court un marathon impressionnant. Nous atterrissons donc peu de temps après que les plateaux repas ont été enlevés et qu’on nous a distribué toute la paperasserie (qui elle aussi en dit long sur notre administration). Je découvre que tout le monde fait sa demande de visa sur place et donc comprends mon erreur. Je n’ai pas de bagage en soute mais dois attendre pas mal de temps. Quand je sors, il n’y a plus de moto-taxi. Tous ont été pris par les voyageurs sortis avant moi. Dommage, je voulais vraiment avoir mes premières sensations au Cambodge via ce transport. Je dois prendre le taxi, trois fois plus cher. Je tombe ceci-dit sur un adorable chauffeur de 27 ans avec qui je discute du pays, de Noël, de la moyenne d’âge du mariage, du voisin thaïlandais, de la langue… Vraiment très sympa. Nous allons dans l’hôtel repéré dans le Routard, juste à côté du palais royal.
Malheureusement, un problème de chaudière empêche d’avoir de l’eau chaude. Je demande au chauffeur s’il a un hôtel à me conseiller. Il m’emmène pas loin, dans un endroit agréable.
Tout le long de la route, j’ai dévoré des yeux la ville dans son habit de nuit. Je retrouve un paysage très semblable au Vietnam! Je suis ravi. Il fait chaud et lourd. Génial! J’ai entendu parler de la folie de la circulation phnompenhoise, je la trouve très calme et sans klaxon, ce qui change des Vietnamiens et des Chinois. Appréciable pour dormir…
Je suis trop fatigué pour sortir. Après la douche, je reste tranquillement dans ma chambre et me couche. Il est 22h heure locale.
Newsletter:
Aller, Aller… le premier jour!
J’ai pas encore pris mes billets… et là je commence à hésiter encore plus 😉 Ca a l’air « sport ».
Bon… on va attendre la suite… ou le début 🙂
Yes, vivement la suite ! ^^
AH AH AH trop fort ce Linou… vous voulez ma bouteille de shampooing et ben vous l’aurez pas !!! une teigne ?? mais non juste un papillon qui passe entre les mailles du filet…
Bon je file aux journées suivantes…