J’ai décidé de partir vers 10 heures. Je me lève tranquillement, me prépare et descends vers 9h30 pour régler ma note. Comme je dois passer à la poste, retirer de l’argent à un distributeur et faire un dernier saut au Blue pumpkin, je finis par partir à l’heure prévue. Je pense…
J’ai décidé de prendre tout mon temps, de rouler doucement et de m’arrêter quand je le souhaite. C’est ce que je fais car je mets 7h30 pour parcourir les 315 kilomètres qui séparent les deux villes. Impressionnant! Il faut dire que je m’arrête plein de fois pour de l’essence, pour boire mais surtout pour prendre des photos, profiter du paysage. Et puis la traversé des villages, les animaux au milieu de la route, les fous du volants qui arrivent en sens contraire… ça ralentit considérablement. Je finis par pester contre ceux qui doublent d’ailleurs. Ce danger est permanent: j’ai décidé de doubler alors je double est le leitmotiv, peu importe ce qui est en face (moi entre autres) et il me faut parfois ralentir considérablement ou même me mettre sur le bas côté. Et le plus dangereux sont les voitures qui suivent celui qui double, sans aucune visibilité. J’use le klaxon! Mais prendre la route est une expérience unique. Voir ces camions surchargés, les deux-roues qui tiennent dans un équilibre impossible avec un chargement inconnus, les pick-ups ou mini-vans remplis de deux roues et autres voyageurs sur le toits, les dindons, les troupeaux de boeufs ou mufles, les cyclistes…
Je fais une pause déjeuner à Kompong Thom où je m’étais arrêté à l’aller.
Sur le côté de la route aussi le décor est invraisemblable: les rizières, les portes sculptées qui marquent l’entrée d’un temple, parfois d’une école, les panneaux de propagandes politiques (subventions aux village je pense), les sculpteurs de Bouddha, les ponts coloniaux…
Un peu plus tard, à 70 kilomètres de Phnom Penh, je m’arrête à Skun connu pour ses araignées. Et oui, c’est une spécialité! On mange des mygales frites… j’arrive à prendre une photo d’un plat qui a une montagne de ces choses… je me demande quel peut bien être le goût…
Les trente derniers kilomètres sont les plus durs. le trafic, la densité de véhicules, le rythme ralentit. A une trentaine de kilomètres de l’arrivée, la moto cale. D’un coup. Je veux redémarrer. Impossible. Me lâcherait-elle si prêt du but? Enfin en même temps, je ne suis pas loin… Que faire? Comment faire? Je regarde autour de moi… incroyable! je suis en face d’un garagiste! Je n’en reviens pas. Un des mécaniciens jette très vite un oeil en appuyant sur le démarreur. Je propose de téléphoner au magasin de location. Un homme qui est là, bon vivant et souriant et qui regarde mon trépied avec attention téléphone pour moi. Il y a en fait un peu partout dans le pays et dans les villes un système de téléphone public avec des portables. Pour 300 riels (0,047€) la minute, on peut appeler. L’homme discute au téléphone, appuie sur quelques boutons et la moto finit par démarrer. Je suis rassuré mais ne comprends absolument pas pourquoi elle démarre maintenant. L’homme m’explique des choses en me montrant le bouton « engine stop » mais je ne comprends rien. Personne ne parle anglais et le cambodgien n’est pas encore à ma porté. Je le remercie chaudement quoiqu’il en soit. Il m’a bien aidé et grâce à lui, j’ai compris qu’on pouvait téléphoner d’un peu partout. D’après ses gestes et le mot « vidéo » qu’il prononce, j’en déduis qu’il fait de la vidéo… est-il réalisateur?
Il me suit quelques dizaines de mètres en vélomoteur et je le laisse à la sortie de la ville.
Je retrouve la circulation de Phnom Penh… qui confirme que Siem Reap est une cour de récréation de bourgade de province. Conduire ici est une expérience éprouvante… que j’adore! J’ai mes repères aussi retrouvé-je mon hôtel facilement. Ils m’ont gardé ma chambre et je leur en suis reconnaissant.
Après une douche, je ressors pour passer aux supermarchés puis essayer un nouveau bar, très sympa: Pontoon. Il s’agit d’une embarcation sur la rivière Sap à la déco sympa et avec une musique comme j’aime. Je goûte le cocktail spécial du bar: strawberry mojito avec des framboises, de la menthe, du citron vert, du rhum et du soda… bien bon! J’apprends par les deux serveuses adorables que nous sommes jeudi, donc que c’est calme. Je repasserai demain, plus tard, pour ma dernière nuit au Cambodge. Ambiance.
Bravo, t’as réussi à faire toi une photo d’araignées !!!! merci pour la balade
Oui, bon à savoir : les araignées vivantes y’a pas moyen, mais mortes le patron se lâche en zoomant à fond ! 😀
Ce reportage du Cambodge n’a pas fini… J’ai eu un malentendu!
Une conduite de la moto sur la route principale, c’est une bonne facon de voyager pour
comprendre la vie quotidienne locale.
Moi, pour ce but, je prends le train. Je vous envie de conduire la moto!
YIIIEEAARK BERK … La seule bonne chose c’est que ça fait autant d’araignées en moins mais brrrrrrrr… Je crois être capable d’essayer de manger n’importe quoi mais là NAN!!!
Ah le coup du coupe circuit.. J’ai une 750 honda qui me l’a faite celle-là… Arrêt brutal… puis après bien du zigonnage activer le coupe circuit et remettre et oh, ça redémarre… J’ai eu cette moto 2 ans, elle me l’a fait une fois seulement et je n’ai jamais compris.
Extraordinaire mais je vais mettre un temps à me remettre du coup des mygales.
C’était quoi cette énorme remorque de moto juste avant les arachnides répugnants ? des cages à poulets vides?
Clair! En retravaillant les photos, j’en avais à nouveau la nausée… le bipède est VRAIMENT un omnivore… c’est flippant!
Oui Gil, ça ressemblait à des cages mais je ne me souviens plus de quoi… en plus, elles étaient vides.
Sympa les routes hein? une autre planète non? 😉
Les routes c’est extraordinaire, plus que sympa, c’est un rêve, surtout pour qui aime les gens vrais et l’insolite. C’est extraordinaire d’un bout à l’autre ! Tu me donnes le goût de repartir, mais malheureusement je ne peux vraiment pas pour le moment, mais quel fabuleux voyage tu nous a offert !
omagad cette assiette. marrant comment le sculpteur s’est fabriqué son « tabouret » avec cette longue planche.