Lorsque j’ai commencé à explorer l’univers de la photographie, je suis inévitablement tombé sous le charme de l’œuvre de Henri Cartier-Bresson. Son talent pour capturer des instants spontanés dans les rues de New York m’a immédiatement séduit. Les clichés de Cartier-Bresson dépeignant des individus dans leur authenticité, souvent sans même qu’ils ne se rendent compte de sa présence, alors qu’il déclenchait discrètement son appareil photo, posé sur son torse, capturant l’essence même de la vie urbaine, m’ont profondément marqué.
Son approche, immortalisant non seulement les passants mais aussi l’atmosphère qui les entoure, comme un témoignage du monde éphémère façonné par les rencontres fortuites, a éveillé en moi une passion similaire. Poussé par cet élan, j’ai commencé à exercer mon œil et ma technique autour du Louvre, dans l’effervescence de Paris durant l’été 1996. Cette quête m’a ensuite mené à Madrid, Tokyo, Cuba, et ultimement à New York, où j’ai pu réaliser un rêve : suivre les traces de Cartier-Bresson en immortalisant des scènes de vie à la volée, à l’instinct, tissant à travers mon objectif un hommage vibrant à la beauté du quotidien et à l’art de la photographie de rue.